Avec la confiance de leur père, Éléonore et Adeline, diplômées en droit et en finances, entendent consolider l’empire hôtelier familial
C’est l’amour pour sa femme Christine qui l’a entraîné à Eugénie-les-Bains. « Ensuite, il a fallu rendre ces lieux désirables ! »
Par Catherine Roig
Venez, je voudrais vous montrer quelque chose », dit-il en trottinant. Récemment opéré d’un genou qui l’« embête un peu », Michel Guérard arpente les salons de sa maison du pas joyeux avec lequel il a traversé le siècle. « Regardez, ce tableau représente l’impératrice Eugénie peinte par Gustave Le Gray, qui fut ensuite le photographe officiel de la famille de Napoléon III ! Nous l’avions chiné avec ma femme… » Aux Prés d’Eugénie, chaque objet renferme une anecdote. Et raconte en filigrane la plus belle histoire d’amour de la gastronomie française : celle qui a lié Michel Guérard et son épouse Christine pendant quarante-cinq ans. Ensemble, ils ont transformé un établissement thermal délabré en palace
