avertit une voix. renchérit-elle. Derrière ces invectives, nul humain, mais le fantôme de Marc Riboud qui hante l’esprit du tireur argentique noir et blanc Thomas Consani. Fin décembre, ce dernier est en pleine session dans son labo étriqué au sous-sol de chez Picto à Paris. En une dizaine de jours, il ne prépare pas moins de 97 tirages grand format destinés à la grande rétrospective Marc Riboud qui démarre le 24 février au musée des Confluences à Lyon et dure jusqu’à la fin de l’année. L’occasion de célébrer le centenaire du célèbre photographe dans sa ville natale. Thomas, qui tire depuis 1990 pour le Français, dit encore entendre sa voix lorsqu’il est dans la chambre noire sous l’agrandisseur à maquiller les tirages du photographe. Le Peintre de la tour Eiffel, ajoutet-il. La solitude du tireur isolé dans sa chambre noire, peut-être ? Ou bien l’effet de la voix d’outre-tombe de Tom Waits qui grésille sur le poste de radio branché sur FIP dans le labo ? Peut-être juste vingt ans de relations privilégiées entre le photographe et son tireur, qui font de Thomas Consani l’un des témoins de l’œuvre de Marc Riboud. Le tireur ne tarit d’ailleurs pas
LES SECRETS DES TIRAGES DE MARC RIBOUD Dans les coulisses de l’exposition du centenaire
Feb 09, 2023
7 minutes
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