On ne lâche plus Jean Felzine
Jean Felzine se promène hagard, les cheveux gominés, entre les stands de la Japan Expo sur des paroles qui font rimer Macron et Pokémon. En plus de son groupe Mustang et de son projet en duo avec la Suédoise*, qui le confirme comme un grand parolier, capable de tubes insolents en français. Avec son chant façon crooner un peu désuet, l’ensemble pourrait sentir la naphtaline mais il n’en est rien. Observateur caustique de ses voisin·es, il se révèle mordant avec ses chansons romantiques et politiques arrangées aux synthés. Avec le single il évoque l’infertilité masculine, sur le retour piteux chez ses parents à l’âge adulte. Il glisse aussi une reprise du chansonnier Aristide Bruant et un duo avec Jo Wedin, sur les illusions perdues, qui évoque son succès en demi-teinte, lui dont le talent mériterait une double exposition.