Fin 2017, un chercheur de l’université de Melbourne, en Australie, postait sur Twitter une vidéo montrant des milliers de moustiques en train de se nourrir sur son bras, comme des minivampires, tout ça pour la science. L’image est impressionnante, mais ce n’est heureusement pas une pratique habituelle dans les labos, comme El Mundo a pu le vérifier en visitant l’insectarium que le laboratoire pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) possède dans la ville de Tres Cantos en Espagne.
L’insectarium se trouve à l’intérieur du laboratoire de confinement biologique de niveau 3 de GSK, l’un des rares au monde dévolus exclusivement à la recherche de nouveaux traitements pour les maladies dites oubliées (car on n’y investit pas et elles ne sont pas explorées), notamment le paludisme et la tuberculose, ainsi que les affections causées par certains parasites. À l’extérieur, le bâtiment n’a rien de spécial, il ressemble à beaucoup d’entreprises qui l’entourent dans cette banlieue de Madrid. À l’intérieur, deux étages, biologie en bas et chimie en haut. Sur les plus de 4 millions de molécules présents