SARS-COV-2 VISITE D’UN LABO-FORTERESSE
Il fait chaud là-dessous ! » En plus de mes habits, je porte une combinaison intégrale à capuche, une casaque, une charlotte, trois paires de gants, des surbottes, un masque FFP3 et des lunettes de protection. Où suis-je? À ceux qui ont parié que j’étais au ski, sous un vent glacial : vous avez tout faux. Je suis à Montpellier, par une douce journée de septembre, et je m’apprête à rentrer dans un laboratoire P3 +, pour « pathogène de classe 3 ». Et savez-vous qui est devenu la star de ce labo? Le virus SARS-CoV-2, bien sûr, celui-là même qui nous enquiquine depuis plus d’un an et entraîne la maladie appelée covid-19.
Lorsque l’épidémie de covid-19 s’est intensifiée en France, en mars dernier, les chercheurs de l’équipe «Interféron et restriction virale», à l’Institut de recherche en infectiologie de Montpellier (IRIM) se sont réunis et ont rapidement pris une décision. « Nous n’étions pas spécialistes des coronavirus, certes, mais nous sommes virologistes et très peu d’équipes travaillaient alors sur les coronavirus en France, raconte Caroline Goujon, responsable de l’équipe. On ne pouvait pas rester les bras croisés! Ça a été une évidence : nous aussi il fallait que nous participions à l’effort de recherche mondial.»
On dirait une forteresse!
L’équipe possède un avantage : Olivier Moncorgé, le chercheur ayant monté le laboratoire aux côtés de la scientifique il y a cinq ans, est un spécialiste de la grippe.
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