Le 29 juin 1958, par la grâce de Pelé, j’ai reçu une des plus précieuses leçons de vie : à 10 ans, je suis devenu « Ex-futur champion du monde de football » Définitivement.
Le football est définitif dans sa manière de fournir pour la vie, hors terrain, des crampons et… des protège-tibias.
À 10 ans, je trouvais le nom de naissance de Pelé romanesque : Edson Arantes do Nascimento me faisait penser à Edmond Dantes dans le « Monte-Cristo » d’Alexandre Dumas. C’était Pelé en Bibliothèque verte, avec le roman prémonitoire de Jules Verne « Cinq semaines en ballon » qui, en 1863, inventait la Coupe du monde de football, soixante-sept ans avant Jules Rimet, en 1930.
Enfant, j’aimais évoquer le nom de naissance mystérieux de Pelé, Edson Arantes do Nascimento ! Comme la formule magique d’Ali Baba « Sésame, ouvre-toi ! », et le but s’ouvrait devant moi. J’étais alors, en benjamin, l’ailier droit le plus rapide du monde au Stade