Dans quatre semaines, Didier Deschamps et les vingt-six joueurs sélectionnés pour le Mondial au Qatar auront peut-être des anecdotes croustillantes à distiller. Comme celle de l’extincteur qu’Adil Rami avait dégoupillé, déclenchant l’alarme incendie de l’hôtel au milieu d’une nuit animée à Istra, en Russie, il y a quatre ans. Symbole d’un groupe vivant bien ensemble, selon la formule consacrée ? Oui, parce qu’ensuite les Bleus avaient triomphé. C’est le privilège des équipes qui gagnent : leur histoire est forcément belle. Et ne prend pas une ride.
SUÈDE 1958
Bernard Chiarelli : « On a chanté “Les Couilles de mon grand-père” au banquet »
Éliminée en demi-finale par le Brésil de Pelé, l’équipe de France est la surprise du tournoi. Bernard Chiarelli avait 24 ans et une sélection au compteur, qui restera l’unique. En Suède, il ne joua pas une minute. Avec Dominique Colonna, Robert Mouynet et, bien sûr, Just Fontaine, recordman de buts marqués en une édition (13), le milieu nordiste est un des survivants de cette épopée.
« Le soir de la finale, nous avions été invités au repas de clôture comme le Brésil, vainqueur, la Suède et l’Allemagne de l’Ouest, que nous avions battue lors du match pour la troisième place. Armand Penverne était très en forme. Il racontait un tas d’histoires et à la fin des agapes, il s’était levé et s’était mis à chanter notre hymne. ? Non. ! Il y avait un monde fou. On s’était tous mis debout et on avait chanté jusqu’au bout. Les gens ne savaient pas de quoi ça parlait,