Depuis qu’il a reçu le prix Goncourt en 2021 pour La Plus Secrète Mémoire des hommes (Philippe Rey), Mohamed Mbougar Sarr, 32 ans, parcourt le globe. On l’a raté pendant la Coupe du monde parce qu’il était en promotion au Mexique. Mais aussi par superstition, tant que son pays, le Sénégal, était en course. De passage à Paris mi-janvier, l’écrivain a passé l’équivalent d’une mi-temps à nous raconter son attraction pour le ballon rond.
Avec le recul, avez-vous aimé le parcours du Sénégal au Qatar ?
Contre l’Angleterre je suis resté sur ma faim. Avec le forfait de Sadio Mané, la solution devait être encore plus collective. Or, cecar j’aime plutôt ce qu’il transmet. Les joueurs auront appris. Depuis la victoire contre la France en 2002 le Sénégal a eu des hauts et des bas. Mais il faut s’inscrire dans des cycles plus longs. Je pense vraiment qu’une équipe africaine remportera la Coupe du monde d’ici vingt ans. Le parcours du Maroc va y contribuer. Cette équipe a été beaucoup plus plaisante à regarder que ce qu’on a dit.