Les assureurs et les experts ne font généralement pas dans la dentelle, ni dans le social. Les courriers qui sont adressés aux propriétaires des véhicules jugés économiquement irréparables (VEI) à la suite d’un sinistre sont directifs et implacables. Un euro de dépassement de la valeur de l’auto pour sa remise en état, et on vous somme de signer un certificat de cession et une autorisation d’enlèvement pour conduire la malheureuse dans une casse. Tout est fait pour convaincre l’assuré que c’est la meilleure formule, et que faire réparer sa voiture n’est pas souhaitable. Or, si les compagnies d’assurances sont tenues de proposer de “racheter” les véhicules sinistrés économiquement irréparables (voir encadré) – et elles y trouvent un intérêt financier en les revendant –, la loi permet aussi de garder et de réparer son auto sous certaines conditions.
Choc sans gravité : vous avez le droit de circuler en l’état
Il est possible de voir sa voiture classée économiquement irréparable pour des dommages sans aucune gravité technique.
L’exemple le plus. Dès lors, contrairement à une idée reçue, vous n’êtes pas obligé d’accepter de la céder à l’assureur et pouvez continuer à circuler en l’état. Celui-ci ne peut refuser de la couvrir. Cerise sur le gâteau : vous toucherez, déduction des éventuelles franchises, une somme correspondant à la différence entre le prix de votre auto avant sinistre et sa valeur de revente en l’état (près de 20 %).