n 1961, le jeune baryton et chef de choeur suisse Michel Corboz (1934-2021) fonde l’Ensemble vocal de Lausanne. Trois ans plus tard, la troupe se produit à Nevers lors d’une réunion chorale dont elle n’est pas la vedette. C’est pourtant elle que remarque le père d’Erato, Michel Garcin. La même année 1964, premier essai de Monteverdi et trois de son prédécesseur Ingegneri. Révélation encore jamais convertie au format numérique. Voilà qui est fait – et ce n’est pas la seule. Le vibrato, le legato trahissent leur âge. On ne chante plus la musique ancienne sur ce ton. Inaltérables en revanche, et tout de suite justes : la clarté, la vivacité, la souplesse, l’intonation, ce mariage si singulier de la franchise et de la douceur. « C’était un instinctif. Il ne jurait que par une vertu : la musicalité », témoigne Alain Perroux, ancien membre du choeur aujourd’hui patron de l’Opéra du Rhin. « D’aucuns appellent cela esprit, émotion ou inspiration. Lui employait un mot plus simple : musique. »
Corboz, chant intégral
Dec 22, 2022
2 minutes
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