Victoria de los Angeles (cf. p. 45) commença sa carrière discographique chez His Master’s Voice (plus tard Emi) et lui resta fidèle: la voici amoureusement documentée en 59 CD, réunissant son legs officiel (donc sans Elisabeth de Bayreuth, ni Comtesse new-yorkaise, etc.).
Premier mérite: le coffret recèle des inédits en CD, comme ce merveilleux récital londonien de 1964 avec Gerald Moore, où Vaughan Williams côtoie Monteverdi à un même degré de splendeur. Deuxième mérite: sinon inédits, certains enregistrements étaient devenus d’accès difficile, notamment sur les plateformes digitales, en particulier ceux réédités sous licence par Testament (Pelléas et Mélisande avec Cluytens) mais aussi l’étonnant Orlando furioso avec Scimone chez Erato (1977). Troisième mérite, peut-être le plus grand: la discographie de la chanteuse retrouve son vrai visage, chaque disque étant repris tel quel.
Minutie
Pourquoi est-ce essentiel? Parce qu’avec le temps, cette somme avait été éparpillée, remodelée au gré d’anthologies et de ré éditions thématiques.disque de la soprano que cette intégrale remarquablement éditée (bravo, Warner) s’imposerait tout de même.