SVHS : Vous avez analysé les données du Very Large Telescope (VLT), dans le désert d’Atacama, au Chili. Pourquoi avoir choisi ce site ?
Faustine Cantalloube :
Je travaille sur un instrument qui se trouve dans l’une des unités du VLT , à Cerro Paranal au Chili, l’un des observatoires les plus prolifiques en termes de données. Dans cet observatoire se trouvait également Julien Milli, coauteur de l’étude*, qui a notamment travaillé six ans au VLT et a coordonné l’Astro-weather, un groupe de travail sur les conditions climatiques et atmosphériques nécessaires pour faire tourner les télescopes et optimiser les observations. Pour cela, il faut que l’endroit soit sec, car l’eau contenue dans l’atmosphère va absorber certaines longueurs d’onde que l’on reçoit des objets célestes observés. La vapeur d’eau joue un grand rôle, tout comme le COet le méthane, deux gaz à effet de serre, qui s’accumulent dans l’atmosphère. Il se trouve que le désert d’Atacama est le deuxième endroit le plus sec au monde, après l’Antarctique. Pour vous donner une idée, parfois, on se lève