Ce décor grandiose fut jadis le cœur des empires de Gengis Khan et de Tamerlan. Une splendeur presque oubliée, que deux expositions font renaître à Paris. Comme au temps des grandes routes caravanières, parures brodées, pièces d’orfèvrerie et autres joyaux d’art et d’artisanat ont quitté l’Asie centrale pour rejoindre les rives de la Seine. Il a fallu une décennie d’efforts conjoints et le soutien de la Fondation pour le développement de l’art et de la culture d’Ouzbékistan pour offrir au public cette grande première, un double événement en forme de conte oriental, tissé d’or et de soie.
Les oasis roulaient sur l’or. Les échanges commerciaux ne faisaient pas baisser les prix. À chaque intermédiaire, ils les multipliaient
De notre envoyé spécial en Ouzbékistan, Gilles Martin-Chauffier
C’est au bout du monde. Pas dans l’Arctique, à l’extrême nord, pas chez les manchots de l’Antarctique ni au-delà du Japon ou à l’ouest du Finistère… On parle d’un endroit à peu près aussi inaccessible :