ans le Spinoza plaide pour faire établir des lois protégeant les spéculations philosophiques contre les exigences des théologiens.) de la part de ceux qui y croient, et celui de la philosophie, qui ne cherche rien d'autre que la vérité. Cette division entre obéissance et vérité a été comprise comme une sorte d'élitisme, proposant aux humains deux voies différentes de salut. Selon l'expression d'Alexandre Matheron, la religion représenterait alors « ». Mais on peut lire le comme une manière d'attaquer jusqu'au noyau des religions, comprises comme des mensonges destinés à ce que les humains ne fassent pas de bêtises. Cependant, comme l'indiquent les proches amis du philosophe, cette division pour Spinoza est avant tout une question politique, destinée à imposer aux religions des lois qui protègent la société civile de leurs conflits. De ce point de vue, son livre est assurément l'une des plus solides défenses de la liberté de penser.
