arfois le vide apaise. Après des journées de vacarme, des semaines harassantes, un trop-plein de tout, on aspire au rien. Mais lorsque ce rien est élevé au rang de style, lorsque le de Sarah Rivens - connue aussi sous le sobriquet de « theblurredgirl ». Il paraît même sidérant de pouvoir tresser avec tant d'application, d'ardeur confinant à la névrose (ou à la psychose) un tel chapelet de vacuité. Ce que raconte ce roman? Ce qui s'y passe? Ce que l'on en ressent? Rien. Et pourtant, il y a une histoire (une jeune femme est la captive et l'objet sexuel d'une sorte de mafieux pervers, début d'une saga de - excusez l'anglicisme - qui se voudrait flamboyante), mais tout cela est si lisse, à ce point dénué d'aspérité, qu'il semble au lecteur lire un acte notarié dicté sur un téléphone portable. Une telle absence de style, de forme, de recherche laisse pantois. participe de cette littérature qui fait du constat d'évidence et se contente de décrire le décor, les gestes, les mouvements. Les personnages n'existent pas, ils sont des silhouettes. Ce n'est pas un roman, c'est une didascalie.
Lecture à vide
Oct 31, 2022
1 minute
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