D’Athènes à Rome, l’arbre se civilise
La civilisation gréco-romaine a profondément marqué les paysages par son architecture monumentale, son urbanisme, ses statues… Dans cet univers de pierres, mais aussi de vignes et d’oliveraies, l’homme semble avoir définitivement basculé dans la culture et perdu toute proximité avec la nature. Tandis que la forêt reste le lieu de la sauvagerie, aux marges de la cité, l’arbre devient une ressource domestiquée… Pourtant, il est présent partout dans la littérature épique, et est même associé aux mythes de fondation d’Athènes et de Rome. C’est le signe qu’il conserve une forte valeur symbolique : derrière l’arbre se cache le divin…
rapporte le spécialiste de l’Antiquité romaine John Scheid, professeur honoraire au Collège de France. Bien que les progrès de la civilisation urbaine l’en aient éloigné, le monde gréco-romain conserve dans ses mythes d’origine le souvenir des temps lointains et révolus de l’âge d’or, durant lequel l’humanité vivait en harmonie avec la nature. Les légendes la peuplent de divinités et d’êtres surnaturels : satyres, sylvains, faunes, ou encore hamadryades (ces nymphes de la mythologie grecque dont la vie est liée à celle d’un seul arbre et qui meurent avec lui s’il est abattu)… note le philosophe Sénèque (4 av. J.-C.-65 apr. J.-C.). Par son caractère hostile, la
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits