LES NOUVELLES AMBITIONS DE XAVIER BERTRAND
l refuse catégoriquement d’être photographié, alors qu’il visite une usine de gâteaux à Tourcoing dont il vient fêter le trentième anniversaire. « Pas question d’être ridicule avec une charlotte sur la tête », décrète-t-il. Xavier Bertrand a de grandes ambitions. « Pas celle de diriger un parti », balaye-t-il.octobre les premières rencontres de son « mouvement » – il insiste sur le terme, même si techniquement il s’agira bien d’un micro-parti – appelé Nous France. Le raout aura lieu à Saint-Quentin, son fief, le village où il vit et où est scolarisé son dernier fils, là où tout a commencé pour lui, dit-il. Officiellement, plus de 1 000 personnes se sont inscrites (il prétend qu’il en espérait 400 tout au plus), dont la moitié seulement issues de la région. Son objectif : « Faire vivre des idées, porter un projet. » « J’ai voulu retrouver l’ambiance des universités d’été que j’ai connues, celles où l’on travaillait tout en passant des moments agréables », complète-t-il. Sa devise : « La droite doit rester ou plutôt redevenir fidèle à ses valeurs. » Soit autorité, travail, promotion des classes moyennes et de « la République des territoires ». Et surtout une étanchéité totale avec l’extrême droite qu’il continue à appeler « FN ». « Le FN ne peut pas être un parti de gouvernement car ses élus sont incompétents, je peux en témoigner au niveau de la région », martèle-t-il. Désireux de casser « cette mécanique infernale qui donne le sentiment qu’ils vont l’emporter la prochaine fois », il rappelle que dans les Hauts-de-France l’extrême droite a reculé de plus de 15 points entre 2015 et 2021. « Par les résultats et les valeurs », prétend-il, omettant au passage de rappeler que Marine Le Pen avait été remplacée par Sébastien Chenu…
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits