Je reviens d’un voyage assez incroyable dans le Beaujolais où j’ai rencontré, pendant 6 jours, des vignerons totalement engagés dans le renouveau de cette région. Renouveau vous dites ? Eh bien oui, c’est un effort incroyable de revalorisation des terroirs de la région qui est soutenu par l’ensemble de la filière. Et croyez-moi, les gens que nous avons rencontrés véhiculent tous le même message. Ils sont tous portés par le même mantra.
Mais pourquoi donc cette quête de renouveau? Alors, voyons voir. Si je vous dis vin du Beaujolais, vous pensez à quoi? Comme la grande majorité des gens, vous me parlerez de Beaujolais Nouveau. Et avec raison! Phénomène marketing des années 1980 et 1990, et propulsé sur la planète entière par la maison Georges Dubœuf, ce vin était, et est toujours, disponible le 3e jeudi de novembre de chaque année. Vous dire qu’on en a vendu beaucoup est un euphémisme. Ce vin a déjà représenté jusqu’à 50% de la production des vins de cette région. On en vendait alors près de 1,5 million d’hectolitres de vin par année.
Au fil du temps, les habitudes et les perceptions des consommateurs ont changé. Ce avec son image festive en est venu à être perçu comme un vin de qualité inférieure, un vin . De plus, ce vin n’avait pas d’effet d’entrain sur le terroir varié de la région. Il n’avait pas d’ancrage territorial, car le consommateur ne savait pas trop d’où il venait. La marque était forte, mais pas ses valeurs. Et