COMME UNE DOUCHE GLACIALE ET SYNTHÉTIQUE. Comme pour dissiper un malentendu. Working Men’s Club ne sauvera pas le rock’n’roll. Pas là pour ça. Auréolé du succès d’un premier effort paru deux ans plus tôt, et salué par Baxter Dury ou les voyous de la Fat White Family, WMC revient pour remettre les synthétiseurs au milieu du village.
Longues séances de torture
admet volontiers Syd Minsky-Sargeant. Dès les premiers singles, la presse anglaise s’emballe. Pressée de ranger le projet dans la catégorie . Autre méprise : d’abord présenté comme un groupe, explique Syd. Enfermés dans les studios d’Orton, à l’abri de la pluie et des sons extérieurs, les deux, trente ans d’écart, mettent au point ce cocktail corsé fait de synthés agressifs et beats explosifs. Sur “Fear Fear”, les chansons semblent contrariées, concassées et recrachées en copeaux de métal. Sur “Heart Attack”, les paroles sont parfois réduites à un seul mantra répété jusqu’à la transe., analyse Minsky-Sargeant. Les quelques guitares survivent au traitement synthétique comme sur “Rapture”, mais après de longues séances de torture :