Rebecca Solnit est une voix. Ainsi la qualifie-t-on le plus souvent. « Voix de la résistance » pour le magazine du New York Times en 2017 - elle s’élevait alors contre Donald Trump -, elle est cette « grande intellectuelle américaine » et engagée dont la pensée, prolifique, et qu elle transmet en mots depuis la fin des années 1980, est aujourd’hui très sollicitée lorsqu’il s’agit d’évoquer la politique américaine et les droits des femmes.
Autrice d’une vingtaine a bénéficié d’un fort écho en parallèle du mouvement MeToo. Prolongement d’une tribune parue sur Internet en 2008, cet essai mettait le doigt sur cette tendance - appelée depuis - de certains hommes à considérer une femme comme ignorante au moment d’aborder un sujet dont elle a, en fait, déjà connaissance. Un an plus tard, en 2019, , qui lui faisait suite, approfondissait son propos sur la manière dont la parole des femmes tend à être amoindrie. Depuis, L’Olivier poursuit l’édition des œuvres de Rebecca Solnit, qui, en plus de partager le résultat de ses recherches et le récit de ses expériences avec une générosité confondante, a le don de nous attraper par sa plume vivante et limpide, et de nous intéresser à tout.