« Gérald », « Bruno », « Édouard », la liste de leurs envies
Président réélu, mais Président non rééligible en 2027, Emmanuel Macron entame à peine son quinquennat que, déjà, s’aiguisent les ambitions autour de lui. Chacun dans leur style, Bruno Le Maire, Gérald Darmanin et Édouard Philippe ont fait un pas en avant cette semaine, confirmant qu’il faudrait compter avec eux dans la bataille pour la succession. De quoi irriter les macronistes légitimistes, qui font bloc autour de la Première ministre, Élisabeth Borne. « Chacun essaie de se placer dans la course aux petits chevaux, mais ce n’est pas l’enjeu aujourd’hui », s’agace ainsi un cadre de la majorité. « Imaginer que ça peut se faire contre le Président, c’est mal connaître les institutions et la volonté d’Emmanuel Macron de présider jusqu’au dernier quart d’heure, met aussi en garde un proche du chef de l’État. Et c’est mal connaître Élisabeth Borne de penser qu’elle va regarder les balles passer. » La locataire de Matignon va vite devoir apprendre à nager en compagnie de ces trois « requins », comme les a surnommés un macroniste. Sous peine d’être dévorée.
Bruno Le Maire, le vice-Premier ministre
Mercredi, Bruno Le Maire est monté à la tribune du Sénat pour prononcer le discours de politique générale. A-t-il eu un pincement au cœur en se mettant ainsi dans la peau du chef du gouvernement ? Ce jour-là, il s’agissait de lire les mots d’une autre, Élisabeth Borne, quiRépublique, à être resté aussi longtemps à la tête de Bercy sans interruption. Depuis 2017, il n’a cessé de grimper dans la hiérarchie gouvernementale. Signe de son poids dans l’exécutif, le ministre de l’Économie s’est autorisé, lundi matin sur France Inter, à annoncer lui-même sa reconduction à son poste. Tant pis pour le crime de lèse-majesté.
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