Marc Blanchard et Ludovic Boinnard Fifty/fifty
C’est d’abord une histoire d’équilibre. En même temps, tout est toujours question d’équilibre, dès le début. L’apprentissage de la marche, un pied après l’autre, hésitant au départ et puis, de plus en plus fluide, jusqu’à s’exercer sans y penser. C’est un peu l’histoire de nos deux Français, chacun un pied bougeant dans sa propre direction, cherchant son chemin, défrichant son histoire. Et puis les pieds glissés dans des bottes de moto tout-terrain se rencontrent, se recroisent un peu plus tard, pour, après quelque temps, se mettre en marche dans le même sens, l’un suivant l’autre ou le précédant en fonction de la foulée, mais l’accompagnant toujours. Un pas bien parallèle, rythmé, cadencé, une marche de parfaits équipiers longue de 25 années qui les aura conduits, dans leur domaine, vers les sommets. Leur domaine, c’est aussi leur passion. L’offroad et la moto tout-terrain, une marmite dans laquelle ils sont tombés tout petits. Une marmite dont ils se sont nourris et dont ils se nourrissent encore, et qu’ils remplissent à leur tour, pour le plaisir de centaines de milliers de clients transformés en fans qui se délectent de leur univers. Ludovic et Marc, c’est d’abord One Industries, et aujourd’hui 100 %. Deux projets nés en Californie du Sud, du côté de San Diego, où ils sont installés depuis de nombreuses années.
Deux success story qui fleurent bon le rêve américain, même si, pour Ludovic Boinnard, le rêve est d’abord celui qu’on poursuit, peu importe l’endroit: « Le rêve, quel qu’il soit, n’est pas américain. Ton rêve, il peut se passer n’importe où, dans ta rue, dans celle d’à côté. On me disait quand je suis arrivé aux USA: “Tu vois les choses d’une manière différente de nous.” Ben oui, parce que tout était nouveau pour moi, et que je n’avais pas les codes.
Les barrières, Blanchard et Boinnard ont toujours pris soin de les lever, dès le départ. L’histoire de Marc Blanchard, c’est celle d’un gamin né à Paris à la fin des années 50 qui se passionne très vite pour le motocross, recevant, comme beaucoup, son premier flash lors d’une course. C’était en 1976: Sa passion pour la moto, Marc l’exprime par le dessin. Une, chez . Il sympathise avec l’équipe: Breton, Audouard, Boulland, Peyralade et Amad (Christian Batteux).
