L’ardeur du vivant!
ais qu’est-ce qu’il se passe? J’me sens revivre, de vieux croûton, je passe à la crise d’adolescence. Bi-bop qui vibre en poche, retour de mes premiers fantasmes par flash: Séverine, Stéphanie, Émilie et les autres… J’peux le faire, j’ai le feu, déboîter Mahias à l’aspi et revoir la carb’ au prochain bistrot s’il le faut. Pourtant… Rien de rien sous 8000 tr/min, un lavement, ça se traîne tant… Le balayage du cycle 2-temps est laid vers ces régimes, laid parce qu’il gaspille beaucoup d’essence qui file à travers l’échappement. Rendement nul, trop d’imbrûlés, pollution record et nous, complices coupables d’un tel gâchis… Fin de la crise? Faut-il signer tout de suite pour un déplaçoir à propulsion électrique? Un peu bref comme récit, non? Restons, explorons, vous laisseriez, vous, passer une telle aubaine de pouvoir revivre vos jeunes années? Poursuivons au moins pour Lhonneur (Julien, de son prénom), l’artisan de ce petit miracle né sur l’autel d’un tas de cendres. Pas le temps de se remémorer le zéro-six de Roseline, Aurélie ou Magalie que la valve s’ouvre. La valve à l’échappement, celle qui vient à l’instant de libérer les grands méchants diagrammes de distribution. 10000, 11 000, 12 000, en euros? Non, en tours par minute, et plus ça grimpe, plus les mobs pissent le feu, façon lance-flammes, ravivant nos pulsions incendiaires. Et si ces p’tits appareils se goinfrent un peu trop d’essence, ils n’économisent pas non plus nos sens: le son, l’odeur, le coup de pied au cul, retour des sensations, des excès, des frissons, des alibis bidon, ça y est, on s’y retrouve, du haut de
