ASSEMBLÉE NATIONALE LE BAL DES DÉBUTANTS
Chauffeur de taxi, femmes de ménage, ouvrière agricole... Parmi les 302 novices qui débarquent au Palais-Bourbon, beaucoup portent la voix d’une France qu’on n’entendait plus
Ils n’ont pas forcément le bagage technique. Mais à l’instar de Pierrick Berteloot, matelot d’une compagnie de fer-ries devenu député, tous s’engagent à porter les revendications des « métiers invisibles ». L’Assemblée élue en 2017 ne comptait que six employés et un ouvrier. Cinq ans plus tard, vingt-six employés et cinq ouvriers vont y siéger. Mais pour ces parlementaires d’un nouveau genre, peu rompus aux codes de l’institution, l’apprentissage pourrait s’avérer épineux. Le prix à payer pour conjurer le procès en déconnexion qui frappe l’ensemble de la classe politique.
Après la start-up nation, l’arrivée des classes modestes. Un renouvellement porté essentiellement par les groupes du Rassemblement national et de La France insoumise. Le premier compte dans ses rangs près d’un quart d’ouvriers, d’employés et de professions intermédiaires. Loin, très loin devant les marcheurs (7 % de députés issus de ces trois catégories). Si les cadres et professions intellectuelles dominent toujours largement l’Assemblée, leur part est en net recul :
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits