EN 1944-1945, Y A-T-IL EU DES CAMPS DE PRISONNIERS DE GUERRE RÉSERVÉS AUX FEMMES AUXILIAIRES DE L’ARMÉE ALLEMANDE?
Claude Baudoux, Marchin (Belgique)
Voilà un sujet encore peu exploré. En 1945, environ 500 000 femmes étaient employées dans la Wehrmacht ou à l’intérieur d’organisations à son service, parfois avec un statut civil mais toujours soumises à l’autorité militaire. Toutes portaient un uniforme, pas forcément celui de la Wehrmacht d’ailleurs, par exemple pour les infirmières () de la Croix-Rouge allemande. La majorité d’entre elles ont, sur ordre et pour échapper à la captivité, simplement abandonné leur uniforme dans les dernières semaines de la guerre et sont rentrées chez elles. Hitler a même exigé, le 20 avril 1945, de les remplacer par des hommes chaque fois que cela serait possible. Néanmoins, les Alliés captureront près de 82000 de ces auxiliaires féminines, et les Soviétiques un nombre indéterminé. À l’ouest, la plupart de ces femmes seront très vite relâchées (sauf les femmes SS soumises à des enquêtes) après quelques semaines passées dans des camps où elles étaient séparées des hommes. Les Britanniques en ont détenu plusieurs milliers à Vilvorde, en Belgique, dans le camp n 2218. Un article de Stefan Karner (, Oldenbourg, 1999) cite les conclusions d’une commission Maschke selon laquelle, en 1949, 25000 femmes étaient toujours détenues en URSS.