“À 48 ANS, JE DEVIENS INFIRMIÈRE POUR DONNER DU SENS À MA VIE”
de cinq semaines dans le service de chirurgie maxillo-faciale à la Pitié-Salpêtrière, à Paris. Un étage est réservé aux malades opérés d’un cancer qui ont besoin d’une reconstruction. Dans l’autre, il y a des accidentés de la circulation, voiture, trottinette, vélo, des blessés dans des bagarres, des nez cassés, des becsde-lièvre, des suicides par balle… C’était ma première nuit. Elle a été plutôt calme. Une femme, angoissée, devait se faire opérer. J’ai pu prendre le temps de la rassurer et non de passer en coup de vent en lui disant : puis ne jamais revenir parce qu’il y a une autre urgence et que l’on manque de personnel. J’ai aussi dû faire une prise de sang à un m’a-t-il encouragée en tendant son bras. Je me suis dit : allez cocotte, vas-y tout de suite. Les actes techniques ne sont pas ce qui m’intéresse le plus mais il faut que je les maîtrise pour ne pas faire mal aux patients. C’est bon, je ne lui ai pas fait mal. J’ai 48 ans et je viens de reprendre mes études. Je suis en première année à l’Institution de formation en soins infirmiers de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).
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