LA DERNIÈRE FOIS QUE J’AI RENCONTRÉ ALAIN MANEVAL, IL VOULAIT M’INVITER POUR, JE CROIS, TÉMOIGNER À SON SUJET. Ou pour son “Album De Minuit” sur France Inter. Peu importe, bien sûr. J’étais d’accord. J’aurais accepté une émission dans sa caravane. Le garçon était déjà un souvenir, il m’évoquait la sortie du punk, l’excitation de la new wave, un moment de nos vies. Surtout, il m’avait toujours été sympathique. A fleur de peau, borderline, fragile. On le savait malade, mais il portait beau encore. En fait, il ressemblait à nous tous: il n’y avait plus d’après depuis longtemps. A Saint-Germain-des-Prés comme ailleurs. Il y avait de nouveau urgence, puisque c’était la fin. Voilà ce que m’évoquait Alain, lors de cette dernière rencontre.
Mais c’est du Bashung, ça! Ou de l’argot rock à la Jacky Chalard dans le texte. Très poulbot en perfecto, en tout cas! Non? “Bon Esprit” sur France, par Thierry Ardisson, par exemple. Mais le siècle nouveau avait eu sa peau. Maneval a toujours payé cher son indépendance. Et fut un maître du : hauts et bas en permanence.