La crise du Covid-19 s’estompe, quel a été son effet sur la maison Bollinger ?
Très surprenant. Avec la fermeture de tous les hôtels et restaurants, le marché s’est effondré la première année. Puis, en 2021, la Champagne a rebondi comme jamais. On dit souvent que la Champagne est une terre de résilience, nous sortons ici de la crise encore plus forts.
C’est-à-dire, de quelle façon ?
Chez beaucoup d’amateurs de vin, le champagne s’est installé à domicile, pendant le repas. Il n’est plus seulement festif, il retrouve sa dimension de vin plaisir, de vin de gastronomie. C’est un signe d’espoir énorme.
Ce n’était donc pas le cas avant ?
Avant, le champagne, c’était une occasion festive et des grandes marques. Aujourd’hui, on redécouvre ce vin exceptionnel, ses diversités de terroirs, de goûts, cette façon unique de se faire plaisir. Le champagne retrouve la place de grand vin qu’il avait. Les rois de France n’étaient-ils pas sacrés à Reims avec des vins rouges de Champagne issus des secteurs de Bouzy ou d’Aÿ ?
Que s’est-il passé exactement avec le Covid-19 ?
Nous avons vécu l’inverse de ce qui était arrivé lors de la précédente crise, en 2008. Cette fois, le marché international s’est développé fortement, notamment les États-Unis, l’Australie et l’Europe, tandis que la France a baissé. Elle représente désormais moins de 50 % des