Les derniers secrets de Disneyland Paris
uand, au printemps 1985, Jean Peyrelevade est appelé par Edith Cresson, alors ministre du Tourisme et du Commerce extérieur, pour venir au chevet du projet Euro Disneyland, le président de Suez ne s’attend pas à vivre les montagnes russes. Et pourtant. « Du jour au lendemain, avec deux proches collaborateurs, on part avec les Américains visiter leur parc en Floride et entamer la négociation. Et, première surprise, en arrivant à 19 heures, on nous emmène pour la grande tournée du parc. On a fini épuisés », se souvient le banquier d’affaires qui n’avait encore jamais raconté cet épisode. Cette visite en plein décalage horaire aux pays des merveilles l’a d’ailleurs vacciné. Il n’a jamais plus remis les pieds dans un parc d’attractions! Avec le recul, Jean Peyrelevade ne sait toujours pas si les Américains voulaient l’impressionner ou juste divertir la petite délégation française. Mais il penche de plus en plus pour une autre explication. « Quand vous voulez négocier, c’est plus facile de le faire avec des gens fatigués », pointe le polytechnicien. Seule certitude, dans le camp tricolore, on a vite compris que la partie serait
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits