Xénogreffes Bouleversement annoncé !
A 57 ans, David Bennett est un miraculé. Souffrant d’une insuffisance cardiaque sévère, inéligible à une greffe conventionnelle, il était hospitalisé depuis plus d’un mois sous assistance cardio-respiratoire extra-corporelle. Ses médecins ne lui donnaient alors plus que quelques jours, semaines au maximum, à vivre. Et voilà que le 7 janvier dernier, ce patient a fait l’objet d’une opération chirurgicale totalement inédite, une opération de la dernière chance : en remplacement de son cœur défaillant, l’équipe de Bartley Griffith et Muhammad Mohiuddin, de l’université du Maryland, aux États-Unis, lui a greffé un cœur de… cochon ! Et à l’heure où nous écrivons ces lignes, un mois et demi après l’intervention, David Bennett était toujours en vie. “Son état s’améliore progressivement, il est réveillé, il parle, a pu recevoir ses proches et, surtout, son nouveau coeur fonctionne parfaitement”, se félicite Muhammad Mohiuddin.
Cette opération, commente Gilles Blancho, directeur de l’Institut de transplantation urologie-néphrologie du CHU de Nantes et président de la Société francophone de transplantation. Pourtant, David Bennett n’est pas le premier humain à recevoir ce que l’on appelle une xénogreffe, une greffe où le donneur et le receveur n’appartiennent pas à la même espèce. , raconte Gilles Blancho. En 1984, c’est un nouveau-né affligé d’une hypoplasie congénitale
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