Bien dans son âge La nouvelle révolution des femmes
« C’est pas demain la vieille » (oui, vieille!)… Sur Instagram, Valérie, 55 ans, Isabelle, 57 ans, Patricia, 63 ans et leurs copines posent crânement avec ce message énigmatique imprimé sur leur T-shirt. La suite est dans la courte vidéo qui accompagne chaque photo: « C’est pas demain la vieille… que je vais m’arrêter de travailler, de me former, d’aimer, qu’on va me dire ce que je dois faire, la couleur de mes cheveux, la façon de m’habiller… » « Pas demain la vieille que je manquerai de projets, de panache… » « C’est une contestation positive de l’invisibilité des femmes de plus de 50 ans et un hommage à leur vitalité », explique, enthousiaste, l’artiste Sandrine Alouf, 50 ans, « atmosphériste » qui a réuni ces « vieilles » assez décomplexées pour revendiquer le mot.
Sandrine Alouf n’est pas la seule à monter au créneau contre le « racisme anti-vieilles», ce mélange d’âgisme – la discrimination en raison de l’âge – et de sexisme. Un peu partout, les seniores « ébullitionnent»: réseaux sociaux, podcasts, talks ou webinaires regorgent de prises de parole collectives entre anonymes et influenceuses « silver» complices. Elles s’y réchauffent en toute sororité contre ce scandale permanent: alors qu’une femme sur deux a plus de 50 ans en France (soit 11 millions de ménopausées!), la société les ignore, les entreprises les poussent vers la sortie pour rajeunir les effectifs.
, la journaliste Marie Charrel dissèque ces regards fuyants sur les femmes de plus de 50 ans. lui explique son amie Patricia, 61 ans, au restaurant. Ils ne voient parce que je suis Je ne capte lumière alors que toi, si. Leur glisse sur moi. Vieillir, c’est ça: enfiler d’invisibilit » Mais un peu à se battre pour exister: Elle vient de publier un livre,
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits