GRAND BARRAGE DE LA RENAISSANCE LA PRESSION MONTE
ès sa sortie du lac Tana, au coeur des hautes montagnes éthiopiennes d’Abyssinie, le Nil Bleu affirme sa nature impétueuse. Ses eaux dégringolent dans des gorges escarpées creusées dans les roches volcaniques, franchissent des cataractes vertigineuses et se gorgent de quantités phénoménales de limons. Après quelque 900 kilomètres de ce parcours torrentueux, le puissant cours d’eau s’élargit et s’assagit quelque peu. C’est précisément là, au piémont des montagnes, dans la vallée de Guba, à une quarantaine de kilomètres au sud de la frontière avec le Soudan, que le gouvernement éthiopien a érigé le grand barrage de la Renaissance (Grand Ethiopian Renaissance Dam, ou Gerd), un ouvrage hydroélectrique monumental long de 1 800 mètres, haut de 145 mètres, capable de produire à terme 6 000 mégawatts. Lancé en 2011, il est aujourd’hui quasiment achevé. Le remplissage de la retenue a d’ores et déjà débuté. En juillet 2020, en pleine saison des pluies, 4,9 milliards de m3 d’eau ont été stockés sur les 74 milliards prévus à terme. Quelque 13,5 milliards de m3 ont été ajoutés en juillet dernier. Et les turbines
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