James Wharram, une vision du catamaran
« Iconoclaste, gourou, libertin, marginal… James Wharram n’a cessé, tout au long de sa vie, de collectionner les étiquettes que la bonne société colle à ceux qui la, un catamaran de 7 mètres, puis avec Jutta, une amie de Ruth, dans une transat qui mènera le trio à Trinidad. La suite est faite de rencontres, de nouvelles constructions et, pour finir, à un cabinet d’architecture: Polynesian Catamarans, plus tard rebaptisé James Wharram Design. Les décennies soixante-dix et quatre-vingt consacreront le succès planétaire des plans Wharram avec les Tiki 21, 26, 46, les Pahi 52 et 63… Des catamarans qui se distinguent tous par leur inspiration polynésienne, leurs matériaux naturels et leur assemblage qui fait appel à de solides ligatures textiles. A l’heure où l’écoconception revient à l’avant-garde, ses plans sont même une source d’inspiration pour une nouvelle génération d’architectes soucieux de limiter l’impact de leurs voiliers, à deux coques de préférence… Son décès à 93 ans marque sans doute la fin d’un âge d’or. Il fait partie de ces marins constructeurs qui se sont affranchis des dogmes du yachting pour inventer un nouveau monde. Et si certaines des utopies qu’avec d’autres il incarna ont vécu, restent un coup de crayon ultra-créatif et un héritage nautique extraordinaire qui n’a pas fini de nous faire rêver. Salut, l’artiste!
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