DANS LE VENT !
Un club de voile, le Water Club of the Harbour of Cork, avait déjà ouvert en 1720, puis la Société des Régates du Havre en 1838 bientôt suivie par le New York Yacht Club. La passion des hommes pour le vent dans ou le voyage autour du monde d’Anna et Thomas Brassey à bord du en 1877. Près d’Oslo, on fabrique alors les premiers cirés, bien avant le Breton Guy Cotten et sa veste Rosbras des années 60. En 1906 a lieu une course au large pour petits voiliers, la Bermuda Race, ancêtre de la Route du Rhum ou du Vendée Globe. Deux ans plus tard, le yachting entre aux Jeux olympiques de Londres. Tout est parti des catboats de pêche peints par Edward Hopper, qui se rêvait architecte naval, des yoles de Guadeloupe, sloops des Bahamas ou skiffs australiens dont on augmenta la voilure, leur ajoutant des planches de rappel pour vaincre aux régates à l’image du du roi George V et ses 1000 m de voiles en 1921, à Cowes. En 1923, Hermine de Saussure, mère de la comédienne Delphine Seyrig, parcourt avec une amie la mer Égée sur un voilier de 7,20 m. En 1933, le peintre navigateur normand Marin-Marie met au point ses trinquettes jumelles. Dans les années 50 arrivent le plastique et le Vaurien, les écoles de voile dont Les Glénans, la plus importante d’Europe avec 450 000 stagiaires accueillis à ce jour. Outre-Atlantique, John Fitzgerald Kennedy navigue avec Jackie sur . En Vendée, les chantiers se développent, Jeanneau, Beneteau. Le chanteur Antoine vogue au long cours sur , Éric Tabarly enchaîne les exploits, puis Florence Arthaud, Ellen MacArthur au féminin. Alain Colas et Loïc Caradec disparaissent. Les voiliers ne s’appellent plus ou mais arborent chiffres, logos, et les ports de plaisance offrent aujourd’hui en France 160 000 places au ponton, 60 000 sur bouées, trop ? alerte l’auteur de ce beau récit où souffle le vent.
