MÉLENCHON AU DÉFI DE LA RÉINVENTION
Le candidat d’extrême gauche livrera sa dernière bataille pour l’Élysée
Jean-Luc Mélenchon passe à l’attaque à la Défense. Ce 5 décembre, le premier grand meeting de campagne du tribun de La France insoumise n’est pas organisé, comme de tradition, dans l’Est parisien. République, réindustrialisation, planification écologique, droit de vote à 16 ans, retraite à 60 ans… Jean-Luc Mélenchon a aussi fait le choix de la permanence avec son équipe de campagne, copie presque conforme de celle de 2017. Et comme il y a cinq ans, le député de Marseille a lancé une nouvelle « marque » électorale. Après La France insoumise, place à L’Union populaire. Dans l’entourage du septuagénaire, on assume ces parallélismes. «On ne va pas renouveler pour le plaisir de renouveler, justifie le député Éric Coquerel. On estime que ce qu’on a proposé en 2017 est plus que jamais d’actualité après cinq ans de macronisme.» À entendre les plus fidèles mélenchonistes, la dynamique sondagière de leur champion serait elle aussi semblable à celle de 2016, autour de 10% des intentions de vote. Il est vrai que la candidature cette fois autonome des communistes lui fait perdre entre 1 et 2 points. Manuel Bompard vante toutefois un « atout » absent lors de la précédente campagne : « La surface de l’équipe autour de Jean-Luc Mélenchon, une nouvelle génération prête à gouverner, incarnée par nos parlementaires. » Quelle que soit l’issue de la course à l’Élysée, le député des Bouchesdu-Rhône l’a confirmé, il s’agira de sa dernière campagne présidentielle. À 70 ans, le voilà prêt à passer le flambeau.
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