POLITIQUEMENT ROCK
“HAPPY BIRTHDAY MR. PRESIDENT” susurrait à John Kennedy, le 12 mai 1962, Marilyn Monroe, poitrine en avant, caressant suggestivement son pied de micro. On assistait là à la naissance de la première présidence moderne, au point d’être comparée à Camelot par la First Lady trompée. Sinatra, Bing Crosby, Joan Baez, deviennent proches de JFK, jusqu’à ce “Murder Most Foul” qui marque pour Dylan le moment où la “Hard Rain” a commencé à tomber. La fin des illusions et la tentative bientôt avortée d’une société alternative que seule sauvera la culture.
Soixante ans plus tard, l’amitié entre Barack Obama et Bruce Springsteen concrétise la rencontre entre deux pouvoirs, celui, suprême, du dirigeant de la première puissance mondiale, réélu qui plus est, et celui du “Boss” sur les âmes et les rêves de ceux qui en sont privés, mais s’accrochent aux lambeaux d’espérance en l’expérience américaine, fondée sur la liberté d’opinion et des mœurs, mais aussi sur le génocide
