OLIVIER LE CONQUÉRANT
Nous sommes à la Station F et Olivier Rousteing est installé dans une loge improvisée, en pleine discussion avec un groupe de créateurs d’entreprises avec lesquels il s’apprête à participer à un panel. Il est comme à son habitude habillé de noir: manteau noir, pantalon noir, et aux pieds, des sabots noirs semblables à deux minuscules chiens, couverts de fausse fourrure. Aux doigts, il porte de longues bagues dorées. Lorsqu’un assistant le conduit en coulisses avant de passer sur scène, il s’adosse au mur pour consulter Instagram. Depuis qu’il est devenu directeur artistique de Balmain en 2011, à 25 ans, il a consolidé la puissance de la maison, en attirant le regard d’une génération extrêmement connectée.
Le panel d’aujourd’hui n’a rien à voir avec la mode; il a été baptisé Fighters Day et réunit une assemblée d’entrepreneurs français de la «French tech», des patrons de start-up, des hommes et des femmes qui se sont faits tous seuls et toutes seules. Sur scène, en français, Olivier Rousteing évoque le moment où, en 2006, à l’âge de 18 ans, il a décidé de se lancer tout seul. «J’ai quitté mon école de mode au bout de six mois», raconte-t-il. «Je me suis battu parce que je n’avais aucune formation, aucun bagage, juste de la détermination et de l’envie. Je suis venu à Paris, et cela fait dix
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