Olivier Rousteing “LA JEUNESSE EST EN TRAIN DE TOUT RÉVOLUTIONNER”
e mercredi 29 septembre, 20 h 30, les invité ·es chauffent la salle de l’auditorium de la Seine musicale, à Boulogne-Billancourt, où va se dérouler le défilé Balmain printemps-été 2022. Il y a des rédactrices de mode fatiguées, des célébrités toutes de strass vêtues mais aussi de simples fans de mode, jeunes, lookés, métissés, qui ont tout simplement acheté leur ticket (15 euros les deux entrées, reversés à des associations de lutte contre le sida). Au total, six mille personnes ont participé au Balmain Festival qui s’est déroulé sur deux jours au rythme de concerts (Doja Cat, Franz Ferdinand…), d’animations et d’un show à grand spectacle qui a rassemblé sur le podium les plus grands tops des années 90 (de Naomi Campbell à Karen Elson ou Carla Bruni). La bande-son sur le gâteau? La lettre d’amour de Beyoncé à son ami Olivier Rousteing, complice de quelquesunes de ses plus belles tenues de scène… Inclusif, festif, éclatant, avec ce festival, le directeur artistique de Balmain célébrait à sa manière ses dix ans à la tête de la maison, fondée en 1945 par diffusée récemment sur Channel 4). Mais aussi une sincérité désarmante qui dévoile souvent l’homme – fragile mais battant – sous les paillettes. Dans le documentaire à succès réalisé par Anissa Bonnefont, le Bordelais né sous X et adopté nous embarquait ainsi à la recherche de ses origines. Dix ans après, ce mélange des genres, qui a longtemps laissé sceptique une certaine élite de la mode, a prouvé son succès. Et propulsé Olivier Rousteing, 36 ans, au rang d’icône mode de la diversité, lui qui ne cesse de promouvoir et d’habiller toutes les beautés (d’Adut Akech à la chanteuse Yseult). Quelques jours après l’émotion du festival, nous l’avons rencontré dans son bureau avec vue panoramique sur les toits de Paris. Enveloppé de velours noir, claquettes en fourrure aux pieds, il nous parle de son parcours, de son combat en faveur d’une mode plus ouverte et du pouvoir de résilience de la création.
