Carole Delga, nouvelle star
Certains destins politiques s’enracinent dans le terroir. Pour Carole Delga, star montante de la gauche française, ce fut devant ses plants de courgettes, qu’elle aime bêcher en short et espadrilles dans son jardin de Martres-Tolosane (Haute-Garonne), à trois quarts d’heure de Toulouse. La plaisante bourgade de 2 400 habitants niche au cœur du Midi rouge cher à Jean Jaurès, vue sur les collines prépyrénéennes où serpente paresseusement la Garonne. Passé la biscuiterie et la cimenterie de la zone d’activités, les ruelles s’entortillent autour de l’église Saint-Vidian, tout en briques, près de la modeste maison où Carole Delga habite avec son compagnon, celle de sa grand-mère Fernande. « Je suis un pur produit de la méritocratie républicaine », dit l’élue, qui convoque souvent le souvenir de l’ancienne femme de ménage qui l’a en partie élevée, « veuve avec trois enfants, ne sachant ni lire ni écrire mais [lui] répétant de bien travailler à l’école pour poursuivre [ses] rêves ».
Elle n’omet jamais de préciser que sa Région est plus peuplée que l’Irlande
C’est donc là, fin 2007, devant le portail frappé de la croix occitane, qu’a sonné le destin. Enfin, Bernard Marche et Francine Garone, deux piliers de la vie communale. se souvient la seconde. L’exmaire (PS) Brigitte Hippolyte, elle, se souvient surtout que la jeune ambitieuse lui lance alors : Unanimement décrite comme une grande travailleuse, tenace, selon son ex-collègue Sylvaine Michel-Martinez, celle qui est encore fonctionnaire territoriale devient maire de Martres-Tolosane haut la main, 76 % au premier tour. Un premier score raconte Carole Delga.
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