Un travail écrasant
Uingt heures. Julien venait de prendre son poste à la casse où il travaillait comme veilleur de nuit. Un boulot qu’il s’était trouvé ses études de médecine.
Entre la casse et la fac, il ne lui restait guère de temps libre, mais il s’en accommodait. Une fois son diplôme obtenu, ces années sans beaucoup dormir, sans bien manger, sans vie privée, seraient vite oubliées.Il commencerait par travailler
à l’hôpital et mettrait de l’argent de côté pour s’installer à son compte quelques années plus tard.
A Pôle Emploi, où il s’était inscrit, on lui avait proposé un job de serveur dans un fast-food. Il avait refusé, sachant qu’il n’aurait pas la force, une fois quittée la fac, de faire la navette entre les bacs à frites et les grills, sans pouvoir souffler une minute.
Il avait donc parcouru les petites annonces et, après s’être présenté trop tard dans un hôtel où la place de concierge de nuit venait d’être prise, il avait enfin été retenu pour ce job dans cette casse automobile. Non astreint aux rudes cadences de la restauration rapide, il se sentait bien dans cet emploi qu’il exerçait depuis un mois.
Ce poste, comme celui de concierge d’hôtel qu’il avait brigué, lui permettait de réviser ses cours, ce qu’il n’aurait pu faire en cuisinant frites et hamburgers.
Seul inconvénient : il devait se rendre en banlieue et, après un trajet en RER, se voyait obligé d’emprunter un bus et de finir à pied pour gagner le terrain vague où se trouvait la casse.
Chaque soir à la fermeture, après avoir croisé ses collègues et son patron qui quittaient les lieux, il entrait dans le petit bâtiment situé non loin de la barrière d’entrée et déposait ses livres dans le bureau d’accueil. Puis il se munissait de sa lampe de poche, décrochait de la patère la laisse
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