Outil viral par excellence, c’est sur le réseau social Twitter que la colère des Parisiens a commencé à souffl er en mars dernier. Et elle n’est pas retombée. Mais de quoi se plaignent ces râleurs ? De la saleté des rues et des édifices, de la disparition du mobilier historique de la ville et de sa défi guration architecturale. Il s’agit sans doute de ronchons de droite, voire d’extrême droite, déçus de la réélection d’Anne Hidalgo au poste de maire de Paris au soir du second tour des municipales, le 28 juin 2020. « Je ne suis ni politisé ni encarté », répond le créateur du compte @PanamePropre, instigateur du hashtag (ou mot-dièse en français) #SaccageParis, lancé le 20 mars 2021. Désireux de conserver son anonymat, cet internaute qui fédère quelque 10 000 followers se dit quinquagénaire, cadre, parisien depuis vingt ans et habitant la Rive droite. Mais quelle mouche l’a piqué ? Résultat, en dix jours, des milliers de tweets fl eurissent sous ce mot-dièse. Le 1 avril, les messages de @PanamePropre atteignent le million de vues. Et fi n août, on recensait 1,7 million de tweets générés avec ce hashtag. Pas mal pour un homme seul…
