LA CHANCELIÈRE AUX QUATRE PRÉSIDENTS
Sa gestuelle de conciliatrice révèle aussi une personnalité sûre d’elle
En seize ans de règne, imperturbable et respectée, elle aura vu défiler les chefs d’État du monde entier
Une page d’histoire politique se tourne. D’histoire tout court. Écrite avec une force de caractère digne d’un héros de Richard Wagner, dont Angela Merkel et son mari ne ratent jamais le festival à Bayreuth, en Bavière. Détachée des eaux calmes de la Spree, à Berlin, où les bateaux de croisière paressent sous les fenêtres de la « Waschmaschine » (la « Machine à laver »), le surnom donné à la chancellerie. À l’issue des élections du 26 septembre, « Mutti » (« Maman »), comme l’appellent affectueusement les Allemands, lâchera les rênes du pays après seize années de règne. Angela Merkel, élue en 2005, c’est quatre présidents américains, cinq Premiers ministres britanniques, une palanquée d’Italiens, d’Espagnols, etc., et quatre rois de France! Elle a connu les amabilités de Jacques Chirac, les emportements de Nicolas Sarkozy, les ambiguïtés de François Hollande et le « en même temps » d’Emmanuel Macron. La moitié des présidents de la V République se sont heurtés à son art de la négociation et à son penchant pour… la tarte aux prunes. En seize ans,
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