LES TALIBANS RЙTABLISSENT LA TERREUR
Au cœur de l’État en quelques heures seulement. La prise éclair de Kaboul a stupéfié le monde. Le retour des islamistes radicaux à la tête de l’Afghanistan était pourtant une catastrophe annoncée.Ni vingt ans de présence américaine ni les milliards de dollars injectés n’auront réussi à stabiliser le pays. Chassés en 2001, les talibans attendaient leur heure. La déliquescence du pouvoir central et la faillite de l’armée afghane leur ont laissé le champ libre. Une partie de la population, désespérée, tente l’exil. L’autre se prépare à subir de nouveau le joug de la charia. Les femmes savent déjà qu’elles seront les premières victimes de l’obscurantisme.
Paniqués, les Afghans fuient leur patrie
Quitter Kaboul coûte que coûte, par la terre ou par les airs. Ils sont des milliers à se précipiter à l’aéroport, encore sous contrôle américain, entraînant des bousculades meurtrières. Les vols commerciaux ont été suspendus, mais les plus audacieux s’accrochent aux ailes des avions qui rapatrient en priorité les ressortissants étrangers. En vain. Chaque avancée talibane a provoqué son lot de déplacés. Depuis le début de l’année, près de 120 000 Afghans s’étaient réfugiés dans la capitale. Ils pensaient y être en sécurité, ils s’y retrouvent désormais piégés.
Pourquoi des soldats sous-équipés et mal payés donneraient-ils leur vie alors que les huiles du régime s’occupent à sauver la leur ?
Une rage incontrôlable. Devant le portrait du général Raziq tué par les islamistes en 2018, ce soldat afghan s’acharne sur le corps d’un taliban mort depuis longtemps. Une scène d’une violence
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