POUTINE, LE MASQUE TOMBE
CE SONT DEUX SIMPLES MAISONS comme on en trouve dans toutes les campagnes russes. L’une, aux planches verdies par le temps, est entourée de verdure, ce fut celle de Maria Tchelomova, la mère de Vladimir Poutine. L’autre, également en bois, est faite de fenêtres aux encadrements bleus. Elle fut celle du couple Tchelomova-Poutine. Les parents du président russe ont vécu dans le village de Pominovo et s’y sont mariés avant d’aller donner naissance à leur fils à Saint-Pétersbourg, alors Léningrad, le 7 octobre 1952. Situé à 150 kilomètres de Moscou, ce village de la région de Tver est un peu particulier. Il faut une autorisation du FSO, les services de sécurité des hautes personnalités russes, pour y entrer. Il y a bien, à quelques dizaines de kilomètres, un parc naturel intégré à une résidence présidentielle mais c’est bien lui, Vladimir Poutine, qui a fait élargir le périmètre du FSO jusqu’au village de ses racines. Même ses origines doivent être sous son contrôle total.
La prouesse est incroyable : en vingt-et-un ans de pouvoir, peu nombreux sont ceux, opposants ou journalistes, à être parvenus à percer les mystères de ses origines et de sa vie personnelle. Mais, depuis plusieurs mois et, notamment l’enquête de l’opposant Alexeï Navalny, le vernis craque : argent, vie privée, santé, la personnalité secrète de Poutine commence à apparaître. Jusqu’ici, Vladimir Poutine n’a cessé de menacer ceux qui chercheraient à « plonger leur nez plein de morve » selon ses mots, dans sa vie privée. Sur le site internet du Kremlin, son histoire, l’offcielle, prend la forme d’un court bloc de texte parsemé de photos personnelles. Sa jeunesse y est peu décrite, ses parents, Maria et Vladimir, étaient « modestes », son père « fut mobilisé pendant la Seconde Guerre mondiale ». Son ancienne professeure, un temps médiatisée, se permet d’affrmer que «
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