PEU DE GENS LE SAVENT
“Une route sinueuse des Alpes… Languide traversée dans la brume et la distante beauté d’un paysage de montagnes dont on devine qu’il fut le témoin impavide de nombreux drames irrésolus… C’est ici, à l’entrée du Fort de Tamié, qui ressemble à s’y méprendre à la bouche de l’enfer, que disparaissent en septembre 2011 Jean-Christophe Morin, vingt-deux ans, puis, à pile un an d’intervalle, en 2012, Ahmed Hamadou, quarante-cinq ans, tous deux venus comme des milliers de teufeurs assister au festival electro Elements…” Le 12 juin, dans Libération, Nathalie Dray évoque un documentaire, “Disparitions”, de dans la collection “La Vie En Face”). Ses mots justes rappellent “Un Crime D’Horreur”, le texte magnifique et glaçant qu’avait publié Michel Embareck dans le même journal, en 2010, à propos de Philippe Reniche, ancien choriste de Bérurier Noir, massacré par des amateurs de jeux vidéo en rentrant d’une discothèque de la Vienne. On pense aussi à Lucien Melyon, assassiné porte de Pantin en 1977, à l’entrée d’un concert de Peter Gabriel, à “Elle Est Des Nôtres”, de Siegrid Alnoy, à Jean-Claude Romand, à la tuerie de Chevaline, ou celle des Flactif, tous localisés dans cette zone entre chien et loup.
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