NOEL GALLAGHER
“Ce que les gens attendent de moi”
C’ÉTAIT IL Y A DIX ANS, UNE JOURNÉE DE PRINTEMPS UN PEU MAUSSADE, SOUS LES ORS D’UN PALACE SIS EN PLEIN COEUR DU SEIZIÈME ARRONDISSEMENT PARISIEN. L’homme était venu passer quelques jours dans la capitale française — une ville qui ne l’a pas toujours épargné, pour faire bref — afin de discuter, entre autres, de la sortie d’un premier album solo forcément attendu. Enfin non, pas un premier album solo, mais le disque d’un nouveau projet dont le nom en guise de double hommage au Peter Green’s Fleetwood Mac et à Jefferson Airplane annonçait quand même clairement la couleur: Noel Gallagher’s High Flying Birds… Malgré la pression d’une curiosité presque démesurée — comment oublier que le gars était jusque-là la tête pensante de ce qui restera sans doute comme le dernier grand groupe de rock doté d’une vraie dimension sociale —, il était apparu accueillant, hâlé et élégant, évacuant la pression comme un joueur de son équipe de coeur Manchester City avant une finale de Champions League. Et suffisamment sûr de son talent pour savoir ce que l’avenir lui réserverait — en gros, le succès…
Le bon moment pour faire le point
C’était il y a dix semaines, une journée de printemps un peu maussade et, irrémédiable signe des temps, c’est par écrans interposés que se déroule cette fois la rencontre. Une tasse de thé posée sur la table basse, assis dans un canapé confortable, l’homme reçoit dans le salon de son tout nouveau studio
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits