The Black Keys
Ohio Players
NONESUCH/WARNER
★★★★
PARCE QU’ILS MAÎTRISENT leur affaire sur le bout des doigts, on fait partie de ceux qui se laissent volontiers à penser que les Black Keys pourraient concourir au titre de meilleur caméléon musical de ces vingt dernières années, l’ayant démontré à de multiples reprises, la moitié de l’équipage peut-être davantage via la pelletée d’enregistrements qui franchissent la porte de sortie de ses Easy Eye Studios de Nashville. Il ne faut pas non plus être devin pour imaginer que ça leur convient parfaitement, voir qu’ils s’en amusent, et que des sourires jusqu’aux oreilles ont dû conclure la mise en boîte de ce “This Is Nowhere” lançant ce quatrième album studio en cinq ans – oui, quand même! – et sonnant à s’y méprendre comme un single de Beck! Bis repetita plus tard avec ce “Paper Crown” au groove si imparable qu’y résister sera peine perdue. Dan Auerbach et Patrick Carney l’expliquent volontiers, à plus forte raison ces derniers temps: Beck et eux, c’est une longue histoire, remontant quasiment aux débuts du groupe et l’envie de sceller une admiration mutuelle était “dans l’air” depuis toujours. Résultat, le “” apparaît sur rien moins que sept morceaux d’ (sur quatorze!), impliqué à des degrés divers mais jusqu’à la composition parfois, tandis que l’autre invité de marque, Noel Gallagher, est de la partie sur trois. Rien ici pourtant d’un caprice de stars, d’un luxe dû à un statut de gars qui pèsent dans le métier Ouvrir les portes de leur univers – on allait écrire citadelle tant ils