COVER GIRL
Anna Calvi
Hunted
DOMINO
DEUX ANS après Hunter, un troisième album revendicatif, Anna Calvi en offre ici une relecture en s’appuyant sur les premières versions des chansons le composant. C’est aussi l’occasion pour la Londonienne de convier quelques artistes avec qui elle se sent des affinités naturelles. Ni véritable album et déjà plus EP, ces sept nouvelles versions se voient comme débarrassées de leurs effets de production d’antan. Mais que les reflets de “Swimming Pool” s’intensifient ou non des volutes de Julia Holter, que la voie vers un “Eden” s’accompagne ou non des chuchotements de Charlotte Gainsbourg, que les riffs de Courtney Barnett viennent ou pas bousculer “Don’t Beat The Girl Out Of My Man”, leur puissance n’en est jamais altérée. Le confinement de Hunted répond à l’amplitude de Hunter et on finit par ne plus se soucier lequel des deux est le préquel ou la suite de l’autre.
X.B.
The Secret Sisters
Saturn Return
NEW WEST RECORDS
Alabama postcard
Lydia et Laura Rogers ont grandi à Muscle Shoals dans l’Alabama. Dès l’enfance, les deux sœurs peaufinent leurs voix a cappella chaque dimanche dans la chorale de l’église. Parrainées par T-Bone Burnett et Dave Cobb (John Prine), The Secret Sisters enregistrent deux titres à Nashville en 2010 (“Wabash Cannonball” et “Big River”) en compagnie de Jack White à la guitare. Leurs sonorités musicales s’épanouissent de disque en disque, taillées dans le silex de la country et les traditions folks. Avec leurs voix pures et limpides, Lydia et Laura font grimper la température sur leur nouveau chapelet et cela, dès le premier titre (“Silver”). Comme une sorte d’alchimie parfaite entre The Everly Brothers et First Aid Kit, le reste est du même tonneau : habité, peaufiné et imbriqué de lap steel avec une grâce infinie.
P.L.
InRed
Brute Art
INRED PRODS/FRENCH FRIES
E.T. du mois
Chaque mois ou presque, un extraterrestre frappe à la porte de la rédaction. Le “petit homme vert” s’appelle cette fois Pat Griffiths. Il est d’ailleurs plutôt rouge entouré de son InRed, groupe cherchant ouvertement une place entre David Bowie, Talking Heads et The Clash. Un vrai labyrinthe avec une surprise à chaque détour. On y entre par ce “Walkabout” déroutant entre pop, punk et expérimentation. Puis vient “La Di Da”, une ballade où l’on croit vraiment retrouver le Thin White Duke dans ce timbre de voix particulier. En avançant, “Pink Cloud Island” est plus direct et plus “punk”, “The Darkness” est une chanson
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