Le Journal du dimanche

Dans l’hôpital des oubliés de la guerre

«Celui qui consulte un spécialiste des maladies mentales est forcément vu comme fou ! »
Amal Muheen Zowid, psychologue

Appuyé sur ses deux béquilles, Talib Hassan Zaer n’ose pas regarder sa femme, assise en retrait dans la pénombre, le visage triste enveloppé d’un tchador noir. Il se décide enfin à lui glisser ces quelques mots : L’homme à la carrure imposante, membre d’Asaïb Ahl al-Haq, une milice irakienne pro-iranienne, caresse sa barbe grisonnante avant de reprendre son récit : Les mots du père de famille trouvent forcément écho à Jurf al-Milh, ce quartier pauvre de la banlieue de Bassora (Sud irakien) où il vit. La zone est connue pour abriter dans des logis de fortune les estropiés raconte le rescapé. La suite est à peine croyable. Transporté à l’hôpital, le milicien est déclaré mort. Son corps, placé dans un cercueil, doit être remis à sa famille, à 1 000 kilomètres de là. Mais sur le chemin, lors d’un arrêt à une station-service, le croque-mort constate que le cercueil bouge. Il l’ouvre. Talib est vivant. Ce jour-là, le milicien le revit en permanence.

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