LE BEAUJOLAIS Au pays du gamay, les vins de plaisir sont rois
Une fois de plus, le Beaujolais tire son épingle du jeu dans ce dossier des meilleurs rapports prix/plaisir de France. Entre une hausse de la qualité moyenne et une succession de millésimes de grand calibre, il a été difficile de choisir parmi 400 échantillons proposés. Peu de régions peuvent se targuer d’offrir une si grande diversité d’expressions au travers d’un seul cépage, dans un style spontané ou de grande garde, et cela pour moins de 16 €. Soulignons l’intérêt de garder des vins de plaisir immédiat ou de grand pedigree à prix doux afin d’offrir une porte d’entrée aux nouveaux consommateurs, ce qui n’est pas contradictoire avec la montée en gamme des crus défendue notamment par l’interprofession.
Bien qu’il y ait autant de “vinifications carboniques” ou “semi-carboniques” que de vignerons, force est de constater que cette pratique, visant à produire des vins au profil rond et accessible – qui convient bien au gamay –, a parfois tendance à lisser l’effet terroir, en gommant les nuances des origines afin de privilégier un style. Une pratique qui nuit notamment à la personnalité des crus, situés en haut de la hiérarchie.
LANTIGNIÉ CONFIRME SON STATUT DE FUTUR CRU
Les millésimes récents, marqués par des conditions météo extrêmes dans certains secteurs, offrent des visages bien différents selon les crus. Ainsi, les vins de Chénas et Juliénas sont assez décevants. La majeure partie de ceux de Chiroubles se montrent dissociés, avec des maturités rarement atteintes. Fleurie, lui, revient en grande forme, après quelques millésimes difficiles, et fait preuve d’un réel dynamisme. Lantignié surprend, élevant le niveau moyen des beaujolais-villages, et confirme son statut de futur cru.
Notons enfin que les millésimes 2018 et 2019, nés sous le signe du soleil, avec des richesses importantes, ont enfanté
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